Sunday, December 17, 2006

Sueur froide . . .

Le téléphone sonne.

Bonjour, Jacques. C’est Pépé. Ça va ? Je voudrais t’inviter à dîner avec nous mardi prochain. D’accord ? Oh la la, je dois te raconter une histoire. Souviens-toi mon épouse, Marie ?

L’autre jour, elle était dans un magasin, à 91 Rue de la Loge. Elle achetait des pulls et des chemises pour Noël. Le vendeur, qui s’appelle Monsieur Delacour, l’a demandé si tout allait bien, et elle l’a remercié. Elle continuait à parler avec lui en sortant le magasin. Elle marchait, mais sans voir le mannequin sur le trottoir qui démontrait les vêtements. Avec beaucoup de bruit, le mannequin a tombé et s’est cassé dans la rue. Marie était horrifiée. Monsieur Delacour prenait la tête du mannequin, et mon épouse essayait d’expliquer qu’elle regrettait sincèrement, qu’elle ne l’avais pas vu, et qu’elle le dédommagerait. Le vendeur l’a remercié, et il l’a demandé à emporter des morceaux puisqu’il détestait tout le désordre. Marie voulait savoir ce qu’il voulait qu’elle fasse avec des morceaux. En partant, il lui a dit que cela n’était pas son problème et qu’elle avait déjà payé. Après avoir répondu, il rentrait le magasin.

En colère, Marie commençait à mettre les morceaux au coffre de la voiture. Elle a pensé qu’il pouvait toujours attendre parce qu’elle ne mettrait plus un pied dans le magasin. Un peu après, elle freinait devant notre maison quand j’arrivais. Fâchée, elle m’a ordonné de vider le coffre et qu’elle expliquerait après. J’ouvrais le coffre où il y avait un corps ! J’ai crié en sautant, et tout d’un coup je fermais le coffre. En ce moment-là, je me sentais malade au ventre. Je croyais vraiment que ma femme avait tué quelqu’un et qu’elle avait mis les morceaux dans le coffre. En panique, j’ai ordonné que Marie reste calme, et je voulais savoir comment il était arrivé. Elle m’a répondu qu’après elle quittait le magasin, elle ne l’avait pas vu et qu’elle avait foncé en plein dessus. Puis, elle a déclaré que le pire était que le tailleur l’avait obligée à ramasser les morceaux parce que cela faisait désordre près de sa vitrine.

Abasourdi, je l’ai expliqué qu’elle aurais pu mettre les morceaux ailleurs que dans le coffre, et je l’ai demandé ce qu’on ferait à présent. Elle a suggéré de les mettre dans la poubelle parce qu’elle ne voulait pas les garder en souvenir. Je l’ai exigée de se taire, tout de suite ! Elle m’a demandé ce que je faisais. J’ai répondu que je réfléchissais.